Le puits Sainte Marthe (1852) est un des plus anciens chevalements houillers maçonnés subsistant en France. Les travaux sont commandés par Charles de Wendel et organisés par Karl Gotthef Kind, ingénieur des mines.

On commença à creuser en 1849. Le diamètre du puits est de 3,47 mètres et la profondeur de 110 mètres. On le baptisa Sainte Marthe, en l’honneur de l’épouse de Charles de Wendel.

Magnifique témoin d’un glorieux passé, témoin des grands événements de la commune de Stiring-Wendel, le puits Sainte Marthe dresse fièrement sa haute silhouette au-dessus du site où dans la seconde moitié du 19e siècle se déployait une unité sidérurgique à laquelle il doit sa construction.

(Vue partielle des forges de Stiring-Wendel)

Bien que construit pour l’exploitation charbonnière, il ne servit finalement que de réservoir d’eau, dans un premier temps pour l’usine voisine. En 1905, il va permettre d’alimenter un château d’eau installé rue St Henri qui servit entre autres à apporter de l’eau à la fontaine place de l’église lors des grosses chaleurs .

Pendant l’hiver 1944/1945, il assurera la distribution d’eau alors que le réseau d’eau potable est à l’arrêt.

Il connu par la suite une longue période d’abandon. En 1975/1976 avec la construction de 7 blocs d’habitation rue de l’ingénieur Kind, le puits est comblé avec du sable. Puisqu’il n’a plus d’utilité, il est alors question de le raser et de poser une plaque en mémoire du lieu.

 

Sans les interventions de nombreux passionnés, il aurait pu être démoli. Après de longues tractations menées par le maire de l’époque, Rémy Botz, il est finalement cédé pour la somme symbolique d’1 franc. Une première restauration a eu lieu au début des années 1980. Pour garder la mémoire du lieu, l’association « Les amis du puits Sainte Marthe » est créé.

 

En 2016, le conseil municipal sous l’impulsion du maire, Jean-Claude Holtz, vote une nouvelle rénovation: le toit, les vitres et les portes sont remis à l’identique de sa construction. C’est surtout l’intérieur qui connaitra un vrai changement, avec la mise en place de deux niveaux, nécessitant la réalisation d’un escalier, de planchers et de plafonds.

 

Le puits est un monument protégé, véritable symbole de la ville. Témoin des générations successives de familles, de travailleurs, d’ouvrier et mineurs qui ont œuvré par leurs compétences et courage à créer la communauté stiringeoise.

 

Source: L’histoire du Puits Sainte Marthe, Marcel Gangloff, 2016 (ouvrage en consultation libre à la bibliothèque).